V. – Deuil d’une relation, homo-amoureuse
Avant la séance EMDR :
J’étais sous l’influence d’une femme, depuis plus de trois ans : une relation amoureuse qui m’était tombée dessus sans crier gare alors qu’à l’époque je sortais avec un homme.
Je lui ai toujours dis que ce que je voulais, c’était vivre avec un homme et fonder une famille mais elle ne me lâchait jamais, que cela soit au travail (une trentaine de messages par jour, autant de coups de fil), le midi (il fallait manger chez moi, elle ne faisait rien), le soir (c’était chez elle ou chez moi et si je voulais rester seule elle finissait par venir chez moi, criant dans la rue, passant par la porte du garage si je ne lui ouvrais pas, me suppliant, pleurant de ne pas la laisser…).
Quand j’étais avec d’autres hommes, elle me téléphonait et m’envoyait des sms ; elle me demandait une dizaine de fois si je l’aimais… Sa présence était tellement forte que je n’arrivais pas à faire l’amour avec ces hommes.
J’avais beau être consciente que cette relation était destructrice et malsaine, et vouloir ardemment qu’elle cesse, j’étais sous son emprise : je vivais en alternance avec elle des moments d’intense bonheur et des moments d’intense cauchemar.
Elle m’a fait douter de moi en voulant me convaincre que j’étais une homosexuelle ne voulant pas l’assumer et que les hommes et mon désir d’enfant n’étaient qu’une façade pour être dans la norme de la société.
Pourtant la chose la meilleure arriva : elle rencontra quelqu’un et me laissa choire du jour au lendemain. Chose étonnante, bien qu’étant contente que cela soit enfin arrivé, je supportais mal cet abandon, cette indifférence si brutale, sans transition : cela m’obsédait et je ne comprenais pas comment on pouvait mettre un terme sur trois ans en quelques secondes sans qu’il reste un peu de tendresse, d’attention…
Après la séance EMDR :
J’étais sonnée, fatiguée, vidée, tranquille, sereine et n’avais plus une larme à verser.
Je suis allée rejoindre une heure après la séance un homme avec lequel j’avais correspondu sur le net et dîné une fois au restaurant.
Nous avons passé une agréable soirée, détendus par un peu d’alcool. J’ai passé la nuit chez lui sans qu’il ne se passe rien à ma demande.
Ayant respecté son engagement, le lendemain, nous avons eu quelques échanges très tendres et très agréables…
Le lendemain soir il m’a rejoint à une soirée et chez moi nous avons fait l’amour avec passion : cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti autant de désir et de plaisir : rien à envier avec ma relation avec elle…
Elle ne me hantait plus, je me sentais légère et pouvait me projeter dans des projets d’avenir avec lui…
Les battements de mon cœur s’étaient calmés.
Je la revois au travail mais ne suis plus dépendante d’elle et chose qui m’a frappée, c’est d’avoir réussi ce deuil sans explication : j’avais toujours pensé que pour se libérer d’un problème en soi, il fallait trouver le pourquoi…
V.